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logo globe     Caravane: Lettre de Liaison de l'Alliance pour un monde responsable et solidaire
Numéro 4 Octobre 1999

Sommaire
bulletCourrier des allié(e)s
bulletEditorial
bulletAlliance en Mouvement
bulletOasis de l'Alliance
bulletCHARTE DE LA TERRE
 · Troisième Pilier
 · Proposition du Conseil de la Terre
 · Proposition Carrefours Humains
 · Considérations
 · Réponse d'Asie du Sud
 · Proposition d'Asie du Sud
 · La Freedom Charter en Afrique
bulletSOS MER ET PECHE
bulletArtiste Invité
bulletL'Equipe
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dessin d'Africains elevant la Terre


CHARTE DE LA TERRE
Vers une Charte de la Terre africaine

Dans le cadre de la mise en ouvre du " plan pour l'Alliance pour un monde responsable et solidaire " proposé par David Gakunzi en Février 99 (Voir Caravane n°3), une rencontre africaine des allié(e)s s'est tenue à Cape Town (Afrique du Sud) du 25 au 27 juin 1999. Cette rencontre qui a rassemblé une dizaine d'allié(e)s africain(e)s s'inscrit dans la suite logique de celle tenue en décembre 98 à Kigali et répond à une double nécessité :

  • Mieux coordonner les initiatives individuelles et mettre en synergie les efforts et la détermination dont les allié(e)s ont fait preuve à Kigali ;

  • Construire un plan commun pour la période 2000 à 2001en mettant un accent particulier sur la contribution des allié(e)s africain(e)s à la préparation d'une Charte de la Terre.

Le choix du pays et de la période se justifie par le fait que le 26 juin est une date historique en Afrique du Sud (Anniversaire de la Charte de la Liberté adoptée par le Congrès du peuple à Kliptown le 26 juin 1955, voir ci-dessous).

Pendant trois jours, les participants ont discuté et ont pris des décisions d'actions importantes qui se résument en cinq points essentiels à savoir :

1) Des principes et valeurs fondamentales

Quelles valeurs voulons-nous mettre au coeur de la Charte " Africaine " en relation avec la démocratie, la paix, la liberté, la citoyenneté, l'avenir et comment opérationnalisons-nous ces différents concepts dans le contexte africain ?

En définitive, le projet de Charte africaine de la Liberté serait en quelque sorte une perspective africaine de la Charte de la Terre et sa mise en ouvre devra bénéficier de la participation de tous suivant un processus inspiré de celui suivi en Afrique du Sud pour la charte de 1955 mais qui se déroulera en deux étapes : une première étape pour mettre l'accent sur les considérations spécifiques à l'Afrique et une deuxième étape pour mettre les résultats obtenus en articulation avec la dynamique globale à l'échelle mondiale. Des précisions importantes devront apparaître au préambule pour faire ressortir l'histoire du continent africain (esclavage, colonisation, guerres d'indépendance, luttes de libération, etc..) et la vision du futur.

2) Structuration et organisation, fonctionnement d'une équipe de facilitation et de coordination

La proposition de David Gakunzi reste une bonne référence et définit les principaux repères. Aussi, une équipe doit-elle être mise en place pour faciliter et coordonner l'ensemble du processus qui doit évoluer du niveau local (national), aux niveaux sous-régional (plusieurs pays d'une même sous-région) et continental (toute l'Afrique). Clayton Lilienfelt (Afrique du Sud) et David Gakunzi (Rwanda) ont été choisis pour faciliter le processus au niveau du continent et devront oeuvrer à un respect des engagements pris par les uns et les autres ainsi que les calendriers. A cet effet, un dispositif efficace d'information, de communication, d'échange et de suivi-évaluation devra être mis en place.

3) Outils à utiliser 

En dehors des outils et moyens traditionnels développés et utilisés au sein de l'Alliance, d'autres outils et moyens de communication sont nécessaires pour une plus grande participation et mobilisation des populations autour du processus. Les activités socioculturelles et éducatives ainsi que les événements populaires constituent de véritables opportunités à saisir pour mener des actions bien médiatisées et permettant également de toucher certaines catégories de personnes qui jusqu'à présent n'ont pas pu être impliquées efficacement (jeunes, analphabètes, etc.)

4) Activités proposées

Chaque participant, en fonction du contexte de son pays et de ses expériences, a proposé des activités, des stratégies et des événements à travers lesquels le processus de préparation de la Charte africaine de la Liberté sera développé.

5) Défis à relever 

  • Choix de la date limite (2000 ou 2001) pour la tenue de la réunion continentale sur la charte africaine ;

  • Stratégies de promotion d'une large participation / implication des allié(e)s et une représentativité équitable des différentes catégories sociales, notamment en ce qui concerne les pays dans lesquels les organisations et sociétés sont en conflit ;

  • Articulation des perspectives africaines et de l'ensemble du processus ;

  • Caractère novateur, réaliste et réalisable du projet de Charte africaine de la Liberté qui intègre les valeurs et aspirations africaines et capitalise les expériences passées et en cours sans la moindre extraversion ;

  • Nécessité de mobilisation de financements dans le secteur privé africain (organismes privés ou hommes d'affaires qu'ils soient alliés ou non) pour assurer la réalisation sans faille des activités.

Il reste que les décisions et engagements ainsi pris soient respectés pour que la dynamique africaine de l'Alliance soit plus forte et visible. Aussi, le principe d'une rencontre à mi-parcours a-t-il été retenu (courant janvier 2000) pour évaluer le parcours effectué et procéder éventuellement à des réajustements.

Contact: Aurélien Atidégla,
GRAPAD, 04 BP 1119, Cotonou, Bénin.
E-mail: grapad@bow.intnet.bj
David Gakunzi: kigali@alliance21.org
Clayton Lilienfeldt: ODN@dwaf-wcp.wcape.gov.za

Aurélien C. Atidégla (Bénin)

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La Charte de la Liberté
Adoptée le 26 Juin 1955 au Congrès du Peuple, Kliptown (Afrique du Sud) [extraits]

Nous, peuple d'Afrique du Sud, proclamons pour notre nation et le monde entier :

Que l'Afrique du Sud appartient à tous ceux qui y vivent, noirs et blancs, et qu'aucun gouvernement ne peut légitimement affirmer son autorité si il n'est pas issu de la volonté de tous ;

Que notre peuple a été volé de ses droits inaliénables à la terre, la liberté et la paix par une forme de gouvernement fondé sur l'injustice et l'inégalité ;

Que notre pays ne pourra être prospère et libre qu'à condition que tout notre peuple vive dans la fraternité, jouissant de chances et de droits égaux ;

Que seul un Etat démocratique, basé sur la volonté de tous, peut garantir à chacun ses droits inaliénables sans distinction de couleur, de race, de sexe ou de croyance ;

Et que, par conséquent, nous, peuple d'Afrique du Sud, noirs et blancs ensemble et égaux, patriotes et frères, adoptons cette Charte de la Liberté ;

Et nous nous engageons à lutter ensemble, sans ménager notre force et notre courage, jusqu'à ce que les changements démocratiques déterminés ici aient été gagnés.

Le peuple doit gouverner !

[...] Les droits des personnes doivent être les mêmes sans distinction de race, de couleur ou de sexe ;

[...] Le peuple doit bénéficier de la richesse du pays ! La richesse minérale du sous-sol, les banques et les industries monopolistiques doivent être transférées au peuple dans son ensemble ; toutes les autres industries et commerces doivent être contrôlés afin de servir les intérêts du peuple ;

[...] La terre doit être partagée entre ceux qui la travaillent !

[...] La loi doit garantir à tous les droits de s'exprimer, de s'organiser, de se rencontrer, de publier, de prêcher, de prier et d'éduquer ses enfants ;

[...] Hommes et femmes de toutes races doivent recevoir un salaire égal à travail égal ; Il s'agit d'instituer une semaine de travail de 44 heures, un salaire minimum national, des congés payés et maladie pour tous les travailleurs, et des congés maternité à salaire plein pour toutes les mères au travail ;

Tous les trésors culturels de l'Humanité doivent être accessibles à tous, par l'échange gratuit de livres, des idées et des contacts avec les autres pays ;

[...] L'éducation doit être gratuite, obligatoire, universelle et identique pour tous les enfants ; l'éducation supérieure et la formation technique doivent être ouvertes à tous par tous les moyens possibles de subventions étatiques et de bourses attribuées selon le mérite ;

[...] Tout le monde doit avoir le droit de vivre là où il choisit de vivre, en étant décemment logé et en élevant sa famille dans le confort et la sécurité ; les habitations inoccupées doivent être mises à la disposition des gens ;

[...] Nous engageons tous ceux et celles qui aiment leur peuple et leur pays à affirmer maintenant, comme nous le faisons :

NOUS NOUS BATTRONS POUR CES LIBERTES, COTE A COTE, TOUT AU LONG DE NOS VIES, JUSQU'A CE QUE NOUS AYONS OBTENU NOTRE LIBERTE.

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© 2000 Alliance pour un monde responsable et solidaire. Tous droits réservés. Mise à jour le 24 mai 2000.