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Le rôle des conférences internationalesGlobalement, sur la planète, la demande en eau va croissant sous l'effet de la démographie galopante et de l'élévation du niveau de vie alors que les ressources diminuent à cause des activités de l'homme qui a gravement perturbé le cycle de l'eau et altéré les régimes hydrologiques.
Conscients de l'urgence de la situation, les institutions internationales, les Etats, les associations et mouvements sociaux se sont engagés depuis plusieurs années pour initier ou mettre en oeuvre des politiques de l'eau plus rationnelles et plus équitables - 1977 : Mar del Plata. Des experts lancent les premiers cris d'alarme à la Conférence internationale sur l'eau que les Nations Unies organisent à Mar del Plata (Argentine). Cent cinquante nations sont représentées et cette conférence initie la "Décennie pour l'eau potable et l'assainissement" (DIEPA). L'objectif de cette "décennie" est de mettre en place, avant 1990, une eau potable accessible à chacun en quantité et qualité suffisantes ainsi que des structures de base. - 1981-1990 : La Décennie de l'eau potable et de l'assainissement (DIEPA). Les résultats de cette décennie sont bien en-deçà des espérances. Les besoins financiers ont été sous-estimés. La crise économique et l'accroissement accéléré de la population ont compliqué la situation. La DIEPA n'a réussi qu'à limiter l'accroissement des besoins dû à l'accroissement démographique. Elle a obtenu des améliorations en milieu rural, mais n'a pas fait face à l'urbanisation galopante de cette période. Le principal avantage obtenu par cette Décennie est d'avoir fait prendre conscience de la complexité des projets concernant l'eau. - 1985 : Lancement du Programme Solidarité Eau. Sous l'impulsion du Conseil européen des ministres de l'environnement, un programme spécifique sur l'eau est mis en place. Il s'agit de mobiliser des collectivités territoriales, des professionnels de l'eau, des organisations non gouvernementales (ONG)autour de projets spécifiques concrets. Ces projets accordent une large place à la concertation, à la responsabilisation des populations locales ainsi que au rôle socil de la femme pour la réussite de ces opérations. - Juin 1990 : La Charte de Montréal sur l'eau potable et l'assainissement. Des centaines d'associations soucieuses d'une plus juste répartition de l'eau signent la Charte de Montréal qui proclame le droit d'accès à l'eau potable comme un droit fondamental de l'homme. "L'accès à l'eau étant une condition fondamentale de survie, nous affirmons que toute personne a le droit d'avoir accès à l'eau en quantité suffisante afin d'assurer ses besoins essentiels. Par conséquent, priorité doit être donnée au milliard et demi de personnes qui n'ont pas encore accès à l'eau potable. Le droit à l'eau et à l'assainissement est indissociable des autres droits de la personne..." - Septembre 1990 : New-Delhi. Le comité directeur de la DIEPA et le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), organisent la Consultation mondiale sur l'eau potable et l'assainissement à laquelle participent cent cinquante-cinq pays. Cette conférence prend acte de l'impossibilité de couvrir les besoins en eau de toute la population s'il n'y a pas de participation financière des usagers. L'eau ne peut plus être considérée comme un bien gratuit. L'eau a un coût économique et social. Les usagers doivent participer financièrement à ce service. Cette conférence met en place un programme "Eau salubre 2000" dont l'objectif est de permettre un accès à l'eau potable pour tous à l'aube du troisième millénaire. - Janvier 1992 : Dublin. Les Etats se réunissent pour une conférence préparatoire à Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED)sur le thème eau et environnement. Quatre principes directeurs sont alors approuvés : une bonne gestion de l'eau prend en compte la protection des écosystèmes naturels ; l'eau a une valeur économique et devrait être reconnue comme un bien économique ; la gestion, la mise en valeur des ressources en eau doivent associer usagers, planificateurs et décideurs à tout échelon ; les femmes jouent un rôle primordial dans l'approvisionnement, la gestion et la préservation de l'eau. Cette conférence propose par ailleurs la création d'un conseil mondial de l'eau ainsi que la mise en pratique d'une taxe "pollueur-payeur". - Juin 1992 : Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, aussi dénommé CNUED. La conférence des Etats et celle des ONG réaffirment le rôle critique de l'eau pour la vie sur terre et l'urgence de tout mettre en oeuvre pour assurer la pérennité de l'eau. - Mars 1994 : La Conférence internationale de Noordvijk (Pays-Bas). La mission de cette rencontre est de formuler un programme d'action à soumettre à la Commission du développement durable, commission des Nations Unies chargée de suivre et de faire appliquer les résolutions adoptées lors de la CNUED (Rio, juin 1992). Cette conférence rassemble plus de qutre-vingt ministres, des représentants de vingt institutions internationales et des représentants d'ONG. Elle oriente ses travaux sur la politique de l'eau et le développement urbain, sur le rôle de l'information et de l'éducation, sur l'importance des approches à petite échelle. |
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Ce récapitulatif permet de constater l'évolution dans la prise de conscience de la complexité de la question et l'importance des efforts à fournir pour un réel accès à l'eau pour tous.