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Le jour s'est levé avec du soleil. Le grand salon du Casino de Sinaia, en Roumanie, s'est rempli des attentes de 140 hommes et femmes de 40 pays d'Europe. Dacian Cioleu a souhaité la bienvenue à tous. Manola Rauss a situé la rencontre dans le cadre de l'Assemblée mondiale de l'Alliance.

Sandro Guiglia et Elise Massicard, animateurs du groupe "Gouvernance démocratique pour l'Europe", ont suggéré que la société civile conçoive un projet européen du futur, utopique et réaliste, au service des citoyens. Comment construire une opinion publique européenne avec des organisations sociales continentales ? Comment recréer des institutions qui soient basées sur le principe de subsidiarité active ? Comment faire en sorte que l'Union politique européenne contribue à une gouvernance mondiale innovante ? Comment redonner son rôle à la politique européenne face à la globalisation de l'économie ? Comment organiser un processus participatif de débat autour de la nouvelle Constitution européenne ?

Homo economicus et homo ludens
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Le groupe "travail et organisation sociale", animé par Hans Harms et Hugues Puel, a mis l'accent sur le fait que nous sommes en train de passer de l'"homo economicus" à l'"homo ludens". Nous avons la responsabilité de trouver des solutions concrètes face à la crise de confiance vis-à-vis de la politique. Comment organiser nos sociétés où le travail comme source de revenus fixe est lui aussi en crise ? Comment impliquer d'avantage les citoyens dans les affaires communes ? Comment organiser une citoyenneté européenne qui aille au-delà des négociations entre intérêts gouvernementaux ? Cette rencontre, qui rassemble des personnes de cultures européennes diverses, est une expérience clé pour apprendre à construire un avenir commun.

Philippe Cacciabue et Iain Farquhar, du groupe "Monde rural et durabilité", ont souligné que l'Europe de l'agriculture non durable s'est construite en réponse à la peur de la guerre et de la faim. Comment mettre en place de nouveaux systèmes de production durables? Comment utiliser la technologie en faveur de la nature alors que l'agro-industrie résiste au changement ? Comment retrouver la confiance des citoyens qui ne croient plus en un système alimentaire orienté vers la quantité ? Quels nouveaux contrats proposer entre l'agriculture et la société ? Comment orienter l'élargissement de l'Europe ? Le fait que nous soyons dans notre groupe 37 personnes de 27 nationalités différentes à partager nos préoccupations et propositions est vraiment émouvant !

Vivre ensemble pour vivre mieux
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Pour le groupe "Migrations et citoyenneté interculturelle", animé par Karine Boyer et Paul Oriol, l'"Europe forteresse" est inadéquate face à la décroissance démographique et la pénurie de main d'œuvre. La communauté européenne ne peut penser son avenir sans le reste du monde. Comment le co-développement peut-il contribuer à l'expansion des économies les plus fragiles ? Comment inventer un autre développement qui soit plus durable que celui que l'on connaît en occident ? Quelle politique alternative au-delà des frontières ? Comment améliorer les processus d'intégration qui permettent de mieux vivre ensemble pour vivre mieux ?

La séance s'est terminée avec les réflexions de trois participants : pour la première fois dans une réunion européenne de l'Alliance, 60% des participants ne sont pas de l'UE ! Si l'on prend en compte le fait que la plupart des décisions sont prises par les politiques, comment faire en sorte qu'elles émergent de la société civile ? Ne devrions-nous pas commencer à parler d'une "Europe des peuples " ?

A demain.

Sinaia, Roumanie, le 17 juin 2001 Rencontre Continentale d'Europe,
Martí Olivella.

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