Le Col·lectiu Ronda a débuté comme cabinet d'avocats spécialisé dans le droit du travail à Barcelone en 1972 en pleine dictature franquiste. Il joua d'ailleurs un rôle important durant la transition démocratique du milieu des années 70. Enraciné dans la réalité catalane, il s'est d'abord dédié à la lutte pour l'amélioration des conditions sociales et politiques du monde du travail. Le collectif devient une coopérative en 1980 et développe d'autres champs d'action tels que le coopératisme, le travail associé, la coopération solidaire et la défense des mouvements populaires. Il est indépendant de toute formation politique, syndicale ou groupe économique. Le Col·lectiu possède maintenant 6 bureaux dans la province de Barcelone et collabore avec 4 bureaux associés dans les 3 autres provinces de la Catalogne.

Non à l'exploitation

Le Col·lectiu dénonce l'exploitation économique, politique, et sociale que génère le capitalisme ou n'importe quelle autre forme de domination. Il dédit une attention spéciale aux thèmes de la pauvreté et de l'exclusion sociale ainsi qu'à celui des pays économiquement appauvris. En ce sens, il essaie d'avoir une vision globale pour chercher des alternatives qui nous conduisent vers une société où l'exploitation des personnes, des peuples et de l'environnement soient dans un premier temps palliée et ensuite éliminée. Par ailleurs, le Col·lectiu cherche et expérimente des formes de travail d'autogestion dans une société qui souvent encourage un modèle plus classique d'entreprise hiérarchique.

Dignité, coopération et respect de la pluralité

Le Col·lectiu collabore avec différents types d'organisations, mouvements et personnes qui cherchent à changer notre société en se fondant sur la dignité, la coopération et le respect à la pluralité. Il veut notamment se démarquer du concept d'aide du Nord riche en faveur du Sud pauvre et souligne que les coopérations procurent un enrichissement mutuel. Il a signé entre autres un accord de collaboration avec le Centre d'Etudes du Travail et le Bureau des Travailleurs du Brésil (Fortaleza, état de Ceará), a fait un jumelage avec un cabinet populaire de Masaya (Nicaragua) et participe au Centre Autogestionari de Solidaritat amb l'Area Llatina.

Le Col·lectiu publie un bulletin trimestriel appelé La Circular et organise des rencontres à l'Aula Ronda, espace de débat et de réflexion. Il dispose de plus d'un service de documentation et d'une bibliothèque.

Source: Col.lectiu Ronda et revue Via Fora! N°52

Haut de page